Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 

 Mmmm le bon pognon !

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Olafgroetz
Gardien des arcanes
Olafgroetz


Nombre de messages : 369
Age : 43
Date d'inscription : 18/08/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeVen 5 Oct 2007 - 20:24

Mercredi 29 février 1928, 6h43.

Comme à son habitude, Iris Zilberstein se réveilla quelques instants avant le réveil. Etait-ce on expérience chez les Papous qui lui avait enseigné un rythme de vie que certains qualifieraient de réglé comme du papier a musique ? Toujours est il que son métier de professeur lui imposait une certaine hygiène de vie et surtout des horaires bien matinaux.

Elle se leva tranquillement et écarta les rideaux de la petite fenêtre de sa chambre de bonne que son maigre salaire suffisait à peine à payer. Le vent froid de cette fin d'hiver s'insinuait par les menuiseries hors d'age et le contact de la vitre glaciale suffit à la faire frissonner. Le ciel était encore bien noir et les becs de gaz éclairaient la ruelle de leur douce lueur bleuté.

Elle se dirigea vers la cuisine (ou plutôt le coin cuisine) et se prépara un petit déjeuner frugal mais revitalisant. Tout en dégustant son café léger, chaussette oblige, elle ruminait ses pensées. Quelques années déjà qu'elle avait tenté sa chance aux Etats Unis, sans grands résultats. Ses rêves d'expéditions et d'aventures chez ces peuples méconnus tournaient court faute de moyens. La maigre compensation était que son travail de professeur d'anthropologie à la prestigieuse université de Miskatonic lui ouvrait les portes de la bouillonnante communauté scientifique de Nouvelle Angleterre.

Tout en rêvant de toutes ces tribus primitives, elle se dirigea vers sa garde robe. Un gros pullover en maille de laine serait indiqué mais elle opta pour une jupe courte, juste au dessus de la cheville mais pas trop provocante, et un pull léger. Elle tenait à paraître à son avantage devant ses éminents collègues et à ne rien laisser transpirer de sa situation financière. Elle enfila tout de même le manteau le plus chaud qu'elle possédait et des bottines fourrées, plus très en vogue mais tellement indispensables lorsqu'on marche dans une bonne couche de neige.

Après avoir jeté un dernier coup d'oeil à son appartement, elle descendit les escaliers en bois qui n'avaient pas vu la cire depuis plus de dix ans. Elle ne supportait pas ses voisins, ces parasites ignares et fainéants, aussi elle prenait soin de faire un minimum de bruit le matin lorsqu'elle se rendait à l'université.

Dehors, le vent soufflait sur un matelas de neige sale, tassée par le passage incessant. Cette vue lui rappelait son enfance en Alsace et lui fit penser à ses amis de l'époque où elle étudiait l'anthropologie avec avidité. Ils aimaient se retrouver pour bavarder et refaire le monde. De ces vastes débat, il ressortait toujours des théories fumeuses sur l'avenir de l'anthropologie, et l'émergence de l'ethnologie. Déjà à cette période elle se passionnait pour les peuplades exotiques aux noms propices au voyage.

Au détour d'une rue, elle croisa un petit marchand de journaux qui s'égosillait pour quelques cents par jour.

Demandez le journal, toute l'affaire de la Grande Duchesse Anastasia Nikolayevna !
Elle fouilla dans sa poche et en ressorti une pièce en cuivre.
Tiens petit.
Votre journal madame. fit il en lui tendant un exemplaire.

Elle commença tout de suite sa lecture. Outre les frasques de ladite pseudo Grande Duchesse et les dernières sorties cinématographiques, elle s'attarda sur les nouvelles de la communauté scientifique. Rien de bien passionnant. Elle allait jeter son journal dans une corbeille à papier lorsqu'elle aperçu un article dans la rubrique des petites annonces.

Mmmm le bon pognon ! Nypost12

Bigre ! 2000$ ! Trois mois de salaire ! Cette femme devait vraiment être désespérée ! Ca valait sans doute un déplacement...


Dernière édition par Olafgroetz le Lun 18 Jan 2010 - 12:44, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://je-suis-d-ailleurs.1fr1.net
Iris Zilberstein
Investigateur
Iris Zilberstein


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 26/09/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeVen 5 Oct 2007 - 22:27

Iris déchira la petite annonce du journal, la plia et la rangea soigneusement dans son sac. Tout le long du trajet en bus l'amenant jusqu'au terminus, l'Université Miskatonic, son esprit vagabonda, rebondissant sur ce fait divers et surtout sa fabuleuse récompense...

Mmmm le bon pognon ! Bus_type_py_1928_trolley


Paul Le Mond... un nom qui sonne bien Français, ça! Il faut dire que nous sommes bien nombreux à avoir fui l'Europe en espérant je ne sais quoi... l'espoir d'un mieux...

Elle regarda autour d'elle. Ce bus bondé où les quidams anonymes regardent leurs chaussures, serrés comme des sardines dans leurs boîtes, allant au turbin pour gagner une misère et recommencer chaque jour ce sinistre cérémonial... une moue de dégoût naquit sur son visage.

Je ne vaux pas mieux qu'eux, en fait... mon quotidien me bouffe. Je gagne de quoi subsister, mais pas de quoi repartir. Merde! Mais qu'est-ce que je fous là, moi? Iris, ma fille, tu veux terminer comme eux? Mazel tov, c'est pas comme ça que tu as été éduquée...


Merde! lâcha t'elle sans s'en rendre compte dans le bus... les regards intrigués de ceux qui étaient proche d'elle lui firent piquer du nez, marmonant un "sorry" timide...

Un nuage passa sur son visage... une courte pensée pour sa famille restée à Mulhouse. Et son père qui lui avait dit, juste avant que son train ne parte, "Reste fidèle à toi même, ma fille, et rien de mal ne t'arrivera! Que Dieu veille sur toi, ma fille!".

Dieu... il ne m'a pas été d'un grand secours jusqu'à présent, tiens! Mais tu as raison, papa, je vais rester fidèle à moi-même...

Le bus arriva à destination. La neige piétinée autour d'elle s'était partiellement transformée en boue collante qui finissait de ruiner ses bottines. Un coup d'oeil à l'horloge qui trônait à l'entrée de l'Université.

Mmmm le bon pognon ! 250px-University_High_(Los_Angeles)_1925

7h45.

Elle aurait le temps d'aller voir "le vieux", le directeur de l'Université. Un bobard, il lui fallait inventer un truc qui lui permettrait d'aller à New York... indifférente aux élèves et collègues qui la saluaient sur son chemin, elle restait concentrée sur son objectif: faire en sorte que l'Université paie son trajet de bus aller-et-retour et son hébergement durant une semaine au moins sur place...

Arrivée devant la porte du Directeur, elle frappa solenellement... un sourire aux lèvres. Elle l'avait, son idée!


Monsieur le Directeur? lança t'elle d'une voix mielleuse, teintée de son léger accent Français qu'elle savait tellement à la mode aux Etats-Unis...
Revenir en haut Aller en bas
Olafgroetz
Gardien des arcanes
Olafgroetz


Nombre de messages : 369
Age : 43
Date d'inscription : 18/08/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeDim 7 Oct 2007 - 16:51

Le doyen de l'Université, Chester Armwright, était un homme de 53 ans, brun, assez grand et très élégant. Il avait le visage buriné par ses campagnes de chasse en Amérique du Sud et de grands yeux tristes d'un bleu profond. Médecin diplomé de l'université de Miskatonic et reconnu par ses pairs pour ses talents d'analyse, il était aussi bon tireur et des trophées ornaient le mur du fond de son bureau. La pièce était également tapissée de bibliothèque en acajou essentiellement remplies d'ouvrages de médecine en diverses langues. Le Dr Armwright était lui même assis dans un grand fauteil de cuir brun derrière un massif bureau de chêne foncé. Il leva le nez d'une pile de documents et son visage s'illumina lorsqu'Iris entra dans la pièce.

Mmmm le bon pognon ! Armwri10


Mademoiselle Zilberstein ! Comment allez vous ? (en français)
Vous avez l'air tendue. Entrez entrez, n'ayez crainte.

Iris fit quelques pas de plus.

Mr le doyen, j'ai une requète a vous soumettre.

Il leva un sourcil et son regard se fit plus intense.

Je vous écoute.
Eh bien voilà. Vous connaissez mon goût pour les peuplades primitives du Pacifique ? Il se trouve qu'un éminent anthropologue européen, le Dr Gunter Reinhardt, est de passage à New York pour une série de conférences sur ses récents voyages dans le Pacifique Sud. Je souhaiterai sincèrement y assister, je crois que j'apprendrai beaucoup et que nous pourrions échanger nos points de vue. Cette semaine serait tellement formidable ! Je...

Le Dr Armwright leva la main pour calmer Iris.

Ecoutez... Je comprend tout à fait votre interêt pour ces conférences. Je suppose que vous souhaiteriez que j'aménage votre emploi du temps pour cette semaine et que l'Université finance votre voyage ?

La question était purement rhétorique et Iris attendit la réponse avec angoisse. Après quelques instants de silence pesant, le Dr Armwright leva les yeux de son bureau.

Je suis tout à fait disposé à aménager votre emploi du temps et vous octroyer un congé de quelques jours. En revanche, vous connaissez l'état des finances de l'Université. Le mieux que je puisse faire est vous payer un ticket de bus aller-retour pour New York. Pour vos frais de logement et de bouche, je ne puis rien faire de plus. Désolé.
Revenir en haut Aller en bas
https://je-suis-d-ailleurs.1fr1.net
Iris Zilberstein
Investigateur
Iris Zilberstein


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 26/09/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Jeudi 1 mars 1928   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeDim 7 Oct 2007 - 22:35

La surprise la paralysa. A peine avait-elle esquissé son argumentaire que le Dr Armwright l'avait anticipé et y avait répondu au-dela de ses espérances. Jamais cela n'aurait été faisable dans les universités figées dans le traditionalisme en Europe, et particulièrement en France.

Il faut dire que jusqu'à présent, Iris s'était appliquée à ne jamais se faire remarquer les hautes sphères de l'administration de l'Université de Miskatonic, par crainte de faire face aux mêmes comportements qu'en France, aux préjugés dus à ses origines, ou tout bonnement parce qu'elle est une femme. Ainsi avait-elle que rarement rencontré le doyen, et encore plus rarement a t'elle eu l'audace de s'entretenir avec lui...


Et bien, mademoiselle?

Iris sortit soudain de sa léthargie... elle rougit immédiatement et baissa les yeux, accentuant sa fragilité apparente et son aspect naïf... "sainte nitouche" diraient certains, mais ce serait mal connaître les sentiments compliqués et souvent opposés qui cohabitent en elle. Une ouverture spontanée vers les autres sans cesse réprimée par la crainte de se voir spoliée. Une curiosité maladive étouffée par soucis de ne pas se faire remarquer et d'en supporter les conséquences comme ce fut le cas en France... une générosité d'âme qu'elle se force à cacher par ces temps troublés où être juive n'est pas anodin.

Je... je vous remercie , Dr Armwright. Je vous promet de rattraper cette absence dès que possible. Et de...

Ne vous inquiétez donc pas, mademoiselle! l'interrompit il, voyant visiblement son embarras. Vos états de service dans cette université sont irréprochables et je me réjouis que votre bouillant enthousiasme l'emporte enfin... de puis combien de temps être vous des nôtres, exactement?

Un an bientôt...

Vous savez, si j'ai appuyé alors votre accession à un poste dans notre prestigieuse université, c'est que j'avais l'intime conviction que vous nous apporteriez quelque chose d'unique.

Il se leva, marcha jusqu'à l'immense fenêtre donnant sur la cours de l'université et continua, le regard rivé sur une scène entre étudiants discutants sur un banc, comme pour mieux asseoir son discours.

Je ne sais pas exactement ce qui vous pousse à tant de prudence, mademoiselle Zilberstein, mais je vous encourage, puisque j'ai l'occasion d'en discourir avec vous, à laisser votre audace naturelle prendre le dessus. Sachez que votre parcours est des plus surprenants, même si vous semblez l'avoir oublié. C'est grâce à des esprits neufs comme le vôtre que notre université continue d'honorer son inestimable réputation. C'est grâce à votre vécu unique, non seulement lors de votre séjours en Papouasie, mais également par le simple fait d'avoir vécu les troubles actuels du vieux continent que votre valeur est inestimable ici.

Il se retourna vers elle, le regard calme mais intense.

L'Amérique ne s'est pas réveillée. A peine quelques bataillons de volontaires ont ils été envoyé afin de précipiter ce qui était déjà inévitable, mais la Grande Guerre n'a pas sorti ce pays de son ostracisme et de son protectionisme maladif. L'assurance d'être dans le vrai et de ne pas en dévier dont fait preuve mes concitoyens est une force, certes, mais elle empêche le pays de se remettre en question. Un esprit brillant mais peu orthodoxe comme le vôtre est une chance pour nous, car elle nous apporte cette force d'adaptation et de remise en question qui nous fait tellement défaut.

Ainsi, sans vous en rendre compte, vous formez de jeunes gens à voir les choses de manière légèrement différente de leurs aînés. Vous leur insufflez dans vos cours cette force de douter et le courage de remettre en question.

Ne me remerciez pas, mademoiselle... c'est plutôt moi qui devrait vous remercier!


Le jour même, sans même s'en rendre compte de manière consciente, Iris changea sa manière d'enseigner. Elle avait même pris radicalement position sur les théories fumeuses raciales en vogue en Europe, notamment en Norvège où des soi-disant expériences scientifiques sur des Lapons avaient démontré la supériorité de l'homme de type caucasien sur les autres races. Elle avait également vigoureusement attaqué les comportements anti-darwinistes rétrogrades et la tentation dangereuse de cataloguer le genre humain.

Ce ne fut pas sans heurts, certaines de ces positions heurtant de plein fouet le protestantisme aveugle de quelques élèves, mais déchaînant l'enthousiasme d'autres.

Ce soir-là, alors qu'elle préparait ses affaires dans son unique valise, Iris se sentait plus légère. Le bus de nuit de 23h00 apparait clairement maintenant comme une évidence: c'est la sa vraie voie. Celle qui l'amènerai à repartir vers l'aventure.

C'est ce qu'elle se répétait alors qu'elle sombrait dans un profond sommeil, bercée par les mouvements du bus de nuit en direction de New York...


------------------------------------------------------------


Jeudi 1er Mars 29 Février 1928

Le lendemain matin, très tôt, un coup de frein assez brutal du chauffeur réveilla Iris. Il faisait encore nuit la buée qui envahissait la vitre contre laquelle son visage s'appuyait ne laissait distinguer que les lueurs de l'éclairage public de le ville. Elle était arrivée à New York.

7h30

L'arrivée au Port Authority Bus Terminal se fit sans incident particulier. Iris descendit et rallia le café le plus proche, encore à moitié endormie. Elle commanda un café bien fort sans se faire trop d'illusion sur ce dernier point, les Américains n'ayant pas la même conception du café fort que les Français... mais ce serait mieux que rien. Son ventre gargouilla et uen soudaine envie de croissants et de pain au chocolat l'envahit, mais là aussi, c'était peine perdue. Et une baguette tartinée de beurre encore moins... tout au plus obtiendrait-elle un pain fade tartiné de saindou... mais la faim se faisait bien sentir, et mieux valait partir le ventre plein pour la journée qui s'annonçait. Elle rappela le serveur et lui demanda donc de quoi manger...

Elle se mit à rêvasser en attendant son petit-déjeuner, regardant les voyageurs qui attendaient leur bus dans la froidure de cet hiver newyorkais, pris dans leur quotidien...

Mmmm le bon pognon ! Bubley.terminal


Pendant qu'elle se restaurait, elle ressortit de son sac à main l'annonce et l'étudia. Hors de question de foncer tête baissée et de se présenter sans rien de valable à la famille. Elle n'est pas détective privé et ne pourrait aucunement donner le change. Il lui faudrait donc d'abord acquérir des renseignements avant de les contacter.

La NYPL (New York Public Library) n'était pas loin de la station, autant en profiter.

Mmmm le bon pognon ! Nyplkf8


Iris s'attela donc à la tâche.

D'abord fouiller dans les archives de l'IONYC (Immigration Office New York City) et retrouver la trace de la famille Le Mond. Après tout, New York est depuis pas mal de temps le point d'entrée de toute l'immigration aux USA, et c'est bien là qu'elle trouverait le plus de renseignements sur cette famille. D'où ils viennent, où ils se seraient établis... Paul est-il un immigré ou descendant d'immigré? Cela importait beaucoup, car son approche vers la famille dépend de ce renseignement... comment, en effet, utiliser l'argument patriotique et l'entr'aide entre expatriés si cette famille est installée depuis plusieurs générations aux USA? Le mieux était de se renseigner le plus possible...

Egalement savoir à quoi correspond cette boîte postale... si un nom y était attaché, une personne, une organisation...

Ensuite se renseigner sur les sociétés de spirites, et à New York en particulier. Après tout, des médium, ça ne court pas les rues. Où sont-ils? Ont-ils pignon sur rue? Quelle est leur influence... en gros qui sont les personnes influentes de ces sociétés? Elle pressentait qu'il valait mieux en savoir un maximum sur ce type de société fermée afin de mieux cerner le sujet. Après tout, cette spécificité de Paul Le Mond (être medium) n'est certainement pas anodin dans cette affaire. C'est du moins ce que son sixième sens féminin lui soufflait.

Enfin se renseigenr sur Paul Le Mond lui-même. Est-il médium de métier ou simplement amateur? A t'il un "cabinet" où il exerce, une clientèle particulière, y a t'il des coupures de journaux à son sujet dans les faits divers ou dans les publicités... bref, que peut-on glâner sur lui qui puisse donner une piste à suivre?

Iris se retroussa les manches... l'aventure commence!
Revenir en haut Aller en bas
Olafgroetz
Gardien des arcanes
Olafgroetz


Nombre de messages : 369
Age : 43
Date d'inscription : 18/08/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeMer 10 Oct 2007 - 22:50

L'IONYC était un bâtiment plutôt austère. De grandes colonnes grisâtres ornaient l'entrée et les pierres de la facade semblaient délavées par les intempéries. La neige recouvrait le toit ce qui donnait au bâtiment l'allure d'un gros gâteau au béton recouvert de sucre glace.

Mmmm le bon pognon ! Americ10


Iris poussa la porte. Un comptoir en bois verni s'étendait d'un mur à l'autre lui bloquant le passage. Derrière, une employée leva le nez d'un journal qu'elle semblait lire avec passion.

Bonjour madame. Je recherche des renseignements sur une famille immigrée d'origine française.

Rien ne disait que la famille Le Mond était française mais il fallait bien commencer par quelque part.

Remplissez ce formulaire et rapportez le moi quand ca sera fini.

Elle lui tendit un feuillet gris (comme la bâtiment, décidément) et lui indiqua une petite table ronde qui l'attendait dans un coin de la pièce. Iris s'assit et remplit ladite fiche. Outre ses propres nom et prénom, elle devait remplir le maximum de renseignements sur la famille Le Mond. Elle inscrivit tout ce qu'elle savait, c'est à dire pas grand chose hormis une possible origine française. Elle rapporta la fiche. La petite dame lut le tout avec une moue dédaigneuse.

Je vois que vous ne savez pas grand chose, ça ne va pas nous faciliter la tâche... Enfin bon, on va voir ce qu'on peut faire. Repassez dans l'après midi.
Merci madame.
(quelle bourrique, ce n'est surement pas elle qui va faire les recherches mais on dirait que ca la fait transpirer rien que d'y penser)


Iris tourna les talons et sortit de cette triste bâtisse : ça ne commençait pas très fort.

Pour la boîte postale, à part le fait qu'elle était située physiquement dans le bureau de poste central de Buffalo, rien de mieux à se mettre sous la dent. On pouvait supposer que cette boîte était louée par la même personne que celle qui avait indiqué son numéro de téléphone puisque l'indicatif était celui de Buffalo. Certainement Irène Le Mond, la mère éplorée de Paul ?

Iris se dirigea vers le siège du New York Post. Elle trouverait surement des renseignements sur Paul la bas, puisque l'article provenait de ce journal.

Mmmm le bon pognon ! Nypost10


L'immeuble était imposant et arborait fièrement le nom du journal en grosses lettre cuivrées sur sa façade. Un flot continu d'hommes en pardessus fourrés et de femmes en bottines entrait et sortait par le grand tourniquet vitré. Iris s'approcha et pénétra a son tour par cette porte impressionnante. Au fond du vaste hall on pouvait voir des ascenseurs qui propulsaient les employés vers les étages du bâtiment. L'accueil faisait face à l'entrée. Une jeune femme fort bien habillée et maquillée accueillit Iris.

Mademoiselle, que puis-je pour vous? Demanda-t-elle tout sourire.
Eh bien je recherche des renseignements sur une personnalité de New York. Peut être pouvez vous m'aider?
Mais certainement.

Elle se retourna et lui indiqua les ascenseurs.

Nos archives publiques se situent au premier sous-sol. Une hôtesse vous y accueillera avec grand plaisir.

Iris la remercia et se dirigea vers le fond du hall si vaste qu'on aurait dit une gare. Elle descendit d'un étage et se retrouva dans une grande salle de lecture assez basse de plafond mais éclairée par une douce lumière tamisée. Comme elle l'attendait, Iris vit une hôtesse du journal l'accoster. Elle lui expliqua ce qu'elle cherchait et la jeune femme lui désigna un rayonnage au dessus duquel était écrit « Depuis 1920 » en belles lettres cursives. Selon l'hôtesse, un rayonnage était consacré à chaque décennie, aussi, si elle cherchait plus loin dans le temps, elle pourrait changer de rangée. Chaque volume présent sur les étagères regroupe les journaux quotidiens sur un mois. Il y a aussi divers ouvrages et documents connexes : Iris retroussa ses manches.

Après trois heures de recherches, elle avait collecté quelques renseignements qu'elle prit soin de noter sur son calepin. Ceux ci concernaient la vie publique de Paul, pas grand chose sur sa vie privée, son enfance ou même sa famille.

Paul Le Mond avait aujourd'hui 27 ans. Un court article daté de l'été 1926 le présentait comme le « nouveau médium à la mode », vantant ses talents extraordinaires et non moins inquiétant. Il était régulièrement vu en compagnie des gens du spectacle depuis cette période. Chose étrange, aucun article n'était paru sur lui avant 1926, mais depuis, on parlait régulièrement de lui, comme s'il y avait eu un avant et un après. Iris apprit aussi qu'il avait un impresario dans ce monde du showbusiness : Herb Whitefield, domicilié comme Paul à New York. Sa carrière a apparemment suivit la même ascension fulgurante que son poulain.

La seule chose qu'Iris apprit sur sa famille, elle le savait déjà : sa mère habitait en lisière d'une petite bourgade de la région de Buffalo : Lockport.

Iris regarda la grande horloge de la salle de lecture : déjà midi. Elle devait se hater si elle ne voulait pas passer à côté de la grosse récompense promise. Beaucoup de vautours devaient déjà être sur le coup... Elle sortit des bâtiments du journal non sans avoir longuement remercié le personnel qui l'avait si bien accueilli. Elle se mit en quête d'un frugal repas et une fois englouti, elle poursuivit ses recherches.

Elle eu l'idée de retourner au bureau de poste central passer quelques coups de fil à des médiums de New York qui auraient potentiellement pu être en contact avec Paul. Très peu d'entre eux lui donnèrent des renseignements, et le peu qui y consentirent ne lui apprirent rien de nouveau. Le petit monde des spirites New Yorkais était décidément aussi impénétrable que les voix du Seigneur. Ses seules pistes étaient donc la mère de Paul et son impresario.

Elle retourna ensuite au bureau de l'immigration. La même femme fort sympathique l'accueillit avec le même sourire qu'au matin. Elle apprit tout de même que la famille Le Mond était bel et bien française, exilée au lendemain de la guerre de 1870. (Le service d'immigration avait d'ailleurs fait une faute en orthographiant leur nom puisqu'il s'agissait en réalité de la famille Le Monde.) Leur implantation dans la région était donc récente. Le grand-père de Paul avait été le premier à fouler le sol du Nouveau Monde avec sa femme et leur fils. Depuis, ils avaient gravité dans la communauté francophone de l'état. Le grand père de Paul était tailleur et sa grand-mère couturière. A l'époque, les petites mains européennes étaient fort appréciées aux Etats Unis, aussi n'eurent ils pas de mal à trouver rapidement un emploi.

Iris avait tiré tous les renseignements qu'elle pouvait sans trop éveiller la curiosité de l'entourage des Le Mond, aussi elle décida qu'elle était suffisamment armée pour oser un contact téléphonique.
Revenir en haut Aller en bas
https://je-suis-d-ailleurs.1fr1.net
Iris Zilberstein
Investigateur
Iris Zilberstein


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 26/09/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeJeu 11 Oct 2007 - 22:18

Pensive, Iris ressassait les renseignements accumulés sur Paul Le Mond. Elle relisait consciencieusement son carnet de note devant une de ces nouvelles cabines téléphonquies intallées en ville un peu partout...

Mmmm le bon pognon ! Telephonelj2

Paul Le Mond semblait être une personne bien curieuse, notamment sa sortie de nulle part en 1926. En Amérique, de tels destins sont courants, malgré tout... on appelle cela le rêve américain... mais Iris était néanmoins perplexe face à un succès si soudain, et surtout tellement entouré de zones d'ombre. Après tout, pour un personnage public, sa vie privée semblait bien protégée... et sa disparition récente ne semble pas non plus avoir bouleversé la ville.

Peut-on ainsi sombrer dans l'oubli ou tout du moins l'indifférence après avoir fait la une des journaux aux côtés de personnes connues pendant deux ans?

Bizarre...

Bizarre en effet que cette disparition n'ait été relatée que par un petit article et une boîte postale anonyme. Bizarre également que son impressario n'ait été cité nulle part. Après tout, il devrait bien être le premier à s'inquiéter d'une telle disparition, vu que Paul Le Mond était son gagne-pain.

Et ça, ça sentait le pourri. Le business pourrait être fortement impliqué dans ce type de disparition, et ce pays a vu plus d'un espoir s'évanouir au coin d'une rue à cause de la jalousie ou une ambition incompatible d'un concurrent... ou d'un impressario.

Le plus prudent est donc de commencer par téléphoner à Irène Le Mond... sa mère, probablement... le contact sera plus facile et probablement plus riche en renseignements...

Iris rentra dans la cabine et composa le numéro...


7-7-6-8-8-3-6-7-1-0 énonça t'elle en numérotant... puis elle colla l'écouteur à son oreille...

tut tut... tut tut... tut tut... criccck
Le Mond, j'écoute?


Iris lui parla directement en français...

Madame Irène Le Mond?

Une voix un peu surprise au téléphone... et une réponse en Français teinté d'un léger accent...

Oui, c'est bien moi...

Bonsoir madame... je m'appelle Iris Zilberstein, je suis une Française expatriée en Amérique. Je vous appelle car j'ai lu un article sur la disparition de Paul Le Mond... votre fils, n'est-ce pas?

Oui, en effet... vous... vous avez des nouvelles?

Malheureusement non, mais je comptais justement vous demander si vous aviez des nouvelles, au cas où votre fils ait été retrouvé... après tout, des Français se doivent bien un minimum d'entr'aide et de compassion, surtout en pays étranger, ne trouvez vous pas?

Un silence se fit... une gène grandit alors en Iris, comme si ce qu'elle faisait était contre ses propres principes... son visage se mit à rougir, mais elle ferma alors les yeux afin de se masquer son trouble, pensa aux 2000$ et sans attendre plus, elle continua:

Et bien voilà... c'est la raison de mon appel, madame. Ne pouvant pas rester insensible à cette disparition et désirant vous aider, j'ai pris la liberté de me renseigner sur votre fils avant de vous contacter, car je ne suis que très récemment arrivée ici, voyez vous... j'ai noté qu'il était assez célèbre depuis deux ans maintenant grâce à ses talents de spirite, et qu'il avait jusqu'à présent acquis les service d'un certain Herb Whitefield en tant qu'impressario... qui serait résident à New York.

Puisque je suis à New York actuellement, j'ai pensé vous apporter quelqu'aide en vous proposant d'aller visiter ce monsieur, avec votre permission...

Mais avant d'aller plus de l'avant, j'aurais voulu en savoir plus de votre bouche sur cet impressario et les conditions dans lesquelles votre fils est sorti de l'anonymat il y a deux ans de cela, comprenez vous...
Revenir en haut Aller en bas
Olafgroetz
Gardien des arcanes
Olafgroetz


Nombre de messages : 369
Age : 43
Date d'inscription : 18/08/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeJeu 18 Oct 2007 - 15:09

Un ange passe.

Je suis heureuse que vous me proposiez votre aide mademoiselle. Beaucoup de gens m'ont appelé, appatés par la récompense. Je ne suis pas naïve, je sais que vous aussi l'argent vous intéresse, mais ce que je trouve remarqable, c'est que vous vous soyez un minimum renseigné sur mon fils. Cela me prouve que vous feriez une enquêtrice sérieuse, aussi j'accepte volontiers ce que vous m'offrez.
Je vais vous dire ce que je sais. Peu de gens connaissent Herbert Withefield dans l'intimité, moi non plus d'ailleurs, mais pour l'avoir croisé a plusieurs reprise, je dirai qu'il est assez fourbe et égocentrique. Son avenir est, comme vous le savez apprement, fortement lié à celui de Paul. Il y a deux ans, ils se sont rencontrés alors que Paul commencait a avoir des... comment dire, des cauchemards confus qui se sont transformés en visions. C'est assez incroyable : il lui suffit de se concentrer et de toucher un objet proche de quelqu'un pour voir ou plutot ressentir des choses.


Pause

Enfin, je vous ennuie avec ces détails. Tout ce que je sais sur ce Whitefield c'est qu'il est plus attaché à lui meme qu'a quiconque. Allez le voir, et vous vous en rendrez compte vous même puisque vous semblez perspicace.
Et bien j'y vais de ce pas. Merci de me confier cette enquête madame, vous ne le regretterez pas.
Ah mais j'oubliais ! Vous n'êtes bien entendu pas seule à enquêter. La police bien sûr tente de retrouver mon fils (ben qu'ils semblent plutôt empotés) mais également un groupe d'amis et d'autres volontaires. Ils sont d'ailleurs eux aussi à New York aujourd'hui. Ils ont visité l'appartement de mon fils. Vous pourriez peut être les retrouver ? Je les informerai que vous faites désormais partie des investigateurs.
Retrouvez les au New York Post vers 20h demandez un certain Pete O'Driscoll.

Pas de problème madame, je vous remercie encore, j'espère ne pas vous décevoir.

Elle raccrocha. Ne sachant trop que penser de cette entretien, elle resta un moment immobile et silencieuse dans l'espace clos de la cabine. Elle pouvait commencer officiellement son enquête et cela la réjouissait, mais de savoir que d'autres personnes étaient aussi de la partie lui laissait une impression mitigée.

Elle déambula dans le quartier en ressassant ses pensées puis se décida. Après tout tant pis, cette aventure démarrait mal mais elle avait le sentiment que rien ne pourrait la détourner de son but. Qui sait, ces gens étaient surement au moins autant attirés par le goût du risque qu'elle, elle s'en ferait peut etre des amis? De toute facon, elle en avait plus que marre de sa vie tranquile. Un peu d'aventure ajouterai du piment.

Elle se dirigea vers les beaux quartiers de New York, là ou les bureau de Herbert Whitefield étaient situés. Les immeubles à dizaines d'étages se succédaient dasn de larges avenues encombrées. Quelques rues plus loin, elle parvint enfin devant un imposant immeuble. Dans le vestibule s'alignait une ribambelle de boites à lettres, toutes surmontées de plaques de bronze étalant les titres pompeux de leurs propriétaires. Après quelques instants, elle trouva enfin ce qu'elle cherchait :


Herbert Whitefield
- Service de Promotion Professionnelle -
7 eme étage



Iris se dirigea vers la cage d'escaliers et entreprit de gravir les nombreuses marches. En arrivant à l'étage, elle se trouva devant une porte quelconque, loin de ce que laissait présager la boite à lettres. En y regardant bien, elle était même fssurée, et la peinture craquelée.

Mmmm le bon pognon ! Cotswa10


Elle crût que l'on frappait mais c'était son coeur qui cognait dans ses tempes. Etait-ce l'ascension, ou bien le stress ? Elle n'aurait su le dire. Derrière cette porte commençait la véritable enquête. Elle frappa doucement, presque timidement.

Entrez fit une voix de femme.

Iris poussa la porte. Le bureau était assez miteux, à peine plus grand que son propre appartement. Le parquet aurait eu besoin d'un sérieux coup de balai et les vitres étaient crasseuses. Le papier peint se décollait dans les angles et l'air n'avait de commun avec celui de l'extérieur que d'être glacial. Dans un coin, un vieux divan devait servir à accueillir les clients. Deux bureaux se faisaient face : l'un pour Herb, l'autre pour sa secrétaire. Un meuble métallique à tiroirs terminait la décoration résoluement minimaliste...

Herbert et sa secrétaire étaient tous les deux affairés. La disparition de Paul ne devait pas le perturber plus que ça. Il leva les yeux du docuement qu'il lisait et les posa sur Iris, qu'il prit soin de détailler de haut en bas.

Que puis-je pour vous Mademoiselle ?


Dernière édition par le Dim 4 Nov 2007 - 20:08, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://je-suis-d-ailleurs.1fr1.net
Iris Zilberstein
Investigateur
Iris Zilberstein


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 26/09/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeJeu 18 Oct 2007 - 16:27

Iris hésita un instant... quelle carte jouer? Celle de la franchise? Hummm... à bien y regarder, cet olibrius semble suffisamment filou et véreux pour ne pas se risquer sur cette voie...

De plus, son intérêt visible pour son anatomie laissait à Iris un atout qu'il fallait jouer... les machos de son genre sont finalement assez facile à gérer. Il suffit d'aller dans leur sens...

Iris mis alors en valeur sa poitrine en gonflant le torse et répondit alors, en forçant plus fortement qu'au naturel son accent français et en prenant l'air le plus candide possible:

Bonjour monsieur... je m'appelle Iris Zilberstein. Je suis une cousine de Paul... Paul Le Mond... une cousine de France. Paul ne sait pas que je suis là... je veux lui faire une surprise.

Devant son air étonné, Iris redoubla d'efforts dans son jeu de greluche inconsciente. Elle commença alors à tourner dans le bureau, scrutant chaque détail... essayant de lire à la sauvette des documents laissés visibles sur le bureau (même s'ils sont à l'envers, comme ceux sur lesquels lui et sa secrétaire travaillaient par exemple), les documents affichés aux murs... bref, saisir le moindre renseignement...

Tout en continuant son petit tour et en veillant bien à rouler suffisamment des hanches pour que le regard d'Herbert fixe son arrière train et non son visage, elle continua, d'un air entendu, comme s'il fallait mettre l'homme dans la confidence:

Il m'a parlé de vous dans une lettre, vous savez... alors comme je suis venue lui faire une visite surprise... j'ai pensé que vous pourriez m'aider! Cela fait si longtemps que je n'avais pas vu mon cher Paul... 10 ans au moins! Plus, peut-être...

Il a dû bien changer! Il m'a dit être désormais célèbre... c'est une chance, vraiment!

Elle se pencha alors vers lui (le bougre était assez petit...), lui exhibant ainsi à dessein une vue plongeante sur son décolleté initialement chaste.


Mmmm le bon pognon ! Decollete201jl5

L'Amérique offre tellement de chances que la vieille France ne peut offrir... j'en suis presque jalouse! Vous vous connaissez depuis longtemps? Et au fait, comment va t'il?


Dernière édition par le Dim 21 Oct 2007 - 21:56, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Olafgroetz
Gardien des arcanes
Olafgroetz


Nombre de messages : 369
Age : 43
Date d'inscription : 18/08/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeVen 19 Oct 2007 - 23:09

Herbert blêmit à la vue de ce décolleté ma fois fort plongeant. Un bref coup d'oeil à sa secrétaire lui remit les idées en place (il faut dire qu'elle était bien moins attirante).

Je... Euh... Ecoutez Mademoiselle... j'ai oublié votre nom, peu importe... Je m'occupe de la carrière de Paul Le Mond depuis quelques années, je le connais bien mais je ne sais absolument pas où il est. il ne m'a jamais mentionné de cousine française et que je sache sa famille est en Amérique depuis plusieurs générations et il n'est lui même pas retourné en France depuis bien longtemps.

Le ton monta alors d'un cran, il devint écarlate et ses cheveux noirs et gras semblaient suinter de plus belle.

Je ne sais pas ce que vous voulez mais j'ai déjà dit tout ce que savais à la police sur cette affaire alors sortez maintenant.
Revenir en haut Aller en bas
https://je-suis-d-ailleurs.1fr1.net
Iris Zilberstein
Investigateur
Iris Zilberstein


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 26/09/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeVen 19 Oct 2007 - 23:58

Iris était décontenancée... et se trouvait désormais dans une fâcheuse posture... elle recula sous les cris de l'homme et fut adossée au mur, tremblant, les yeux exorbités.

Mais vous êtes fou? dit-elle d'une voix tremblottante en Français... Shocked

Puis elle se ressaisit un peu...

Paul et moi avons la même grand-mère... et je suis de la branche restée en France... c'est tout! Et c'est quoi cette histoire de police?

Herb, visiblement énervé, l'approcha... Iris prit une position de défense et répliqua en Français

Haaaaa, ne m'approchez pas, hein!
Revenir en haut Aller en bas
Olafgroetz
Gardien des arcanes
Olafgroetz


Nombre de messages : 369
Age : 43
Date d'inscription : 18/08/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeDim 21 Oct 2007 - 14:54

Arrêtez ! hurla la secrétaire
Mais qu'est ce qui vous prend à tous les deux !
Je crois mademoiselle que vous devriez sortir maintenant.


Herbert hébété regarda sa secrétaire. Iris se demanda ce qui le mettait si mal à l'aise lorsqiu'elle même avait évoqué le nom de Paul. A coup sur, cet impressario en savait plus qu'il ne voulait bien le dire et sa secrétaire aussi. Toutefois, vu la tournure qu'avait pris la conversation, Iris se dit qu'elle ne tenterait pas de revoir cet energumène, pas seule en tout cas !

Herbert se détendit quelque peu et bredouilla quelques excuses, signifiant qu'il s'était emporté sans réellement comprendre pourquoi, si ce n'est le stress quotidien et la pression du travail qui ne lui laissait aucun répit en ce moment. La secrétaire regarda Iris et son regard se fit pressant, lui intimant la bonne idée de partir tant qu'il en était encore temps.
Revenir en haut Aller en bas
https://je-suis-d-ailleurs.1fr1.net
Iris Zilberstein
Investigateur
Iris Zilberstein


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 26/09/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeDim 21 Oct 2007 - 21:30

Face à cette situation ubuesque, Iris n'hésita pas une seconde. Elle sortit sans un mot, le visage fermé et vexé, et claqua violemment la porte.

Tout au moins aura t'elle sauvé les apparences.

On ne se refait pas.

Mmmm le bon pognon ! Washingtontrolleytd3
Une fois dans la rue enneigée de New York, Iris se fit à réfléchir. Finalement, même si son bluff avait été visiblement éventé, la réaction épidermique d'Herbert Whitefield lui avait donné un précieux renseignement. Il avait été interrogé par la police et s'en défendait... bien que son intuition personnelle le rendait soupçonneux. Pas forcément de la disparition de Paul le Mond, mais ce petit homme libidineux aux cheveux gras n'avait pas la conscience tranquille, et sa secrétaire non plus.

Elle prit le tramway pour le New York City Police Department. Iris Zilberstein avait lu dans la presse, il y a un ou deux mois, des articles sur le nouveau New York City Police Commissioner, Grover A. Whalen. Un homme affable et débonnaire, volontiers ami des arts et esthète à ses temps perdu... nommé à on poste par le maire de New York James J. Walker, croulant sous les affaires judiciaires.

Mmmm le bon pognon ! 19966106ar9 A gauche, Grover A. Whalen
Il faut dire que les temps étaient durs pour les politiciens. La prohibition frappait tous les niveaux de la société, et le maire de New York était étroitement surveillé jusqu'à présent par Joseph A. Warren, le précédent New York City Police Commissioner soutenu par son opposant politique. Nommer ainsi un "ami" lui permettait de passer à travers les mailles du filet qui se resserrait dangereusement autour du maire. Reste à savoir si ce dandi suffira à le protéger...

Toute à ses pensées, Iris arriva enfin devant le new York City police Department.

Mmmm le bon pognon ! 482pxnewyorkcitypolicedtg5

Elle respira profondément et poussa la porte. Cette fois, pas de bluff particuliers, pensa t-elle. Son intention est claire: obtenir au moins le rapport verbal, voire écrit, de la déposition d'Herb Whitefield. Elle se présenterait comme une amie de la famille venue de France et pourra même s'acquiter de ce petit bluff en demandant, dans le pire des cas, que le commissaire téléphone à Irène Le Mond qui la couvrirait alors. Et au besoin, elle racontera le comportement suspicieux d'Herb au commissaire lors de leur rapide entrevue (en omettant son léger mensonge) afin de mieux cerner ce que pense ce commissaire sur cet olibrius.

Il fallait jouer fin et essayer de ne pas trop chercher à gagner de renseignements pour en récolter le plus.

Arrivant devant l'accueil, elle demanda:

Bonjour... je m'appelle Iris Zilberstein, et j'aimerais parler au responsable de l'enquête sur la disparition de Paul Le Mond, le célèbre spirite. Je suis ressortissante française, amie de la famille.
Revenir en haut Aller en bas
Olafgroetz
Gardien des arcanes
Olafgroetz


Nombre de messages : 369
Age : 43
Date d'inscription : 18/08/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeMar 23 Oct 2007 - 20:18

Le planton de service la regarda l’air peu accueillant. Elle perçut cependant un doute dans l’œil de son interlocuteur. Elle prit l’ai un peu plus sûre d’elle et cette fois le visage du policier changea, il se redressa sur sa chaise et s’éclaircit la gorge.

Excusez moi, Mademoiselle, je rêvais. Installez vous confortablement, je vais chercher un inspecteur.

Il lui désigna un fauteuil en bois qui n’avait pas l’air si confortable que ça. Elle fit une petit moue boudeuse et fit mine de s’assoir. Le planton fila dans le poste de police. Pour une fois qu’on la prenait au sérieux ! Elle commença à se féliciter intérieurement mais se rendit compte qu’elle souriait. Elle réprima cette faiblesse apparente et conserva son air grave.

Quelques minutes plus tard, un homme assez grand et brun, portant une fine moustache soigneusement entretenue se présenta à Iris :

Mademoiselle Zilberstein, je suis l’inspecteur Harold Johnson, c’est moi qui dirige l’enquête sur votre ami. Que puis-je faire qui vous soit agréable ?

Il la gratifia d’un sourire charmeur.

Mmmm le bon pognon ! 40_inq10


Eh bien, je souhaite simplement savoir où en est l’enquête : j'arrive à peine de France et on m'apprend que mon ami Paul a disparu. Mme Le Mond, n’a pas d’informations à ce sujet et elle s’en inquiète. Pourriez-vous m’en dire plus ? Comment se présentent les choses ? Avez-vous interrogé tous ses proches ?
Oui, je vois. Suivez moi dans mon bureau je vous prie.

Il la précéda à travers le poste de police. Iris sentait les regards se détourner sur son passage et elle se sentit brusquement gênée. Qu’importe, 2000$ valaient bien ce petit sacrifice. Il referma la porte derrière eux. Le bureau de l’inspecteur Johnson était assez exigu. Il faut dire qu’avec les restrictions budgétaires, les bureaux spacieux, fauteuils en cuir et moquette écossaise n’étaient plus de mise. Elle s’assit donc sur la chaise qui faisait face au bureau alors que l’inspecteur prenait place sur la sienne. Ce faisant, il disparut derrière sa machine à écrire. Il la poussa sur le côté.

Alors, par où commencer ? Eh bien voila : nous avons été informés de la disparition de Mr Le Mond ce lundi. Nous avons donc procédé à une enquête de voisinage, une inspection de son appartement et un interrogatoire des personnes qui lui sont proches comme son impresario et sa petite amie.
Ah ce fameux Whitefield ! Il ne m’inspire pas confiance ! Je suis allé lui rendre visite cet après midi. Il m'a reçu à grands coups de hurlements. Est il hystérique au point de jeter au dehors de son bureau une amie de son protégé?
Oui effectivement, il a un comportement étrange mais il semblerait que Mr Whitefield ait plus à perdre de la disparition de Mr Le Mond qu’à y gagner. Une très grosse partie de ses revenus est directement liée à Mr Le Mond. De plus…

Il s’arrêta et reconsidéra Iris. C’était le moment de sortir le grand jeu si elle voulait en savoir plus. Elle se cambra légèrement pour faire ressortir sa poitrine et sourit largement. Elle le pressa du regard et l'inspecteur rosit. Il se pencha vers elle et lui glissa sur le ton de la confidence :

Il semblerait que le cabinet de Mr Whitefield ait des dettes, ce qui expliquerait son irritabilité et sa grande inquiétude vis à vis de la disparition de Mr Le Mond. Nous n'avons aucune certitude la dessus mais il doit bien exister des documents comptables le prouvant.

Il se redressa et reprit un ton normal.

Nous avons interrogé Mr Whitefield. Il dit que Paul Le Mond est parti en maison de repos mais ça n'explique rien. Il doit le couvrir. Vous savez, un excentrique comme votre ami, ça peut nous réserver n'importe quoi, aussi je crois qu'il refera bientôt surface...

Il s'interrompit, conscient qu'il était allé un peu loin.


Bien, faites moi savoir quand vous aurez du nouveau. Merci inspecteur.

Elle se leva et tourna les talons. Le temps qu'il réalise qu'il n'avait aucun moyen de la contacter, elle était déjà partie.

Une fois dans la rue, elle repensa à l'entretien. Elle fut rapidement interrompue dans son élan par un grand barbu aux cheveux blonds et à chaussures noires.

Bonjour Mademoiselle, je suis John Dervin, de la Klein Mutual Life Insurance Co. Nous avons une police au nom de Mr Le Mond. Je vous ai vu entrer chez Mr Whitefield. J'enquête moi même sur cet homme puisqu'il est destinataire de la police d'assurance. Simple enquête de routine bien sûr, mais peut être pourriez vous m'aider ?
Revenir en haut Aller en bas
https://je-suis-d-ailleurs.1fr1.net
Iris Zilberstein
Investigateur
Iris Zilberstein


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 26/09/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeMer 24 Oct 2007 - 12:15

Iris sursauta...

La Klein Mutual Life Insurance Co.? Mais c'est quoi, ça? pensa t-elle...

Mais le simple fait que Whitefield soit l'heureux bénéficiaire d'une police d'assurance contractée par Paul Le Mond rendait ce petit bonhomme encore plus suspicieux...

Une nouvelle visite dans son bureau s'impose, se dit-elle...

Perdue dans ses pensées, un léger grattement de gorge de John Dervin, qui patientait, fit revenir Iris à la réalité. Elle regarda alors mieux son interlocuteur. Un homme grand, blond, avec une forte barbe. Pas franchement le style de l'époque. Pas vraiment non plus celui d'un enquêteur d'une police d'assurance. Il va donc falloir rester prudente.

... mais bien entendu, monsieur Dervin. Iris Zilberstein, enchantée! Une amie de la famille venue de France... répondit-elle alors avec un fort accent français, tout en lui serrant fermement la main "à la française".

Je sors à l'instant du bureau de police où j'essayais d'obtenir quelques renseignements sur la disparition de Paul, mais malheureusement la police américaine est bien moins locace que la police française... l'inspecteur est resté muet comme une tombe. Tout juste ai-je pu soutirer qu'il a interrogé Herbert Whitefield...

Et ce fameux Herbert, parlons en! Un muffle! Je ne comprends pas comment Paul ait pu ainsi lui donner toute sa confiance jusqu'à le rendre bénéficiaire de cette police d'assurance!

Ces Yankee! Aucune éducation!


Oups, pardon! fit-elle d'un geste faussement embarrassé.

Elle resta un instant en suspend, afin de laisser ce John Dervin lâcher un petit quelque chose... une information supplémentaire peut-être? Bien évidemment, Iris prit soin de prendre un air aussi innocent et candide que possible...
Revenir en haut Aller en bas
Olafgroetz
Gardien des arcanes
Olafgroetz


Nombre de messages : 369
Age : 43
Date d'inscription : 18/08/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeVen 26 Oct 2007 - 13:07

John Dervin se crispa à la dernière remarque d’Iris. Sa mâchoire se contracta mais il prit une inspiration et poursuivit.

Désolé d’insister mais vous savez comment sont les gens ; si je me présentais comme un enquêteur de l’assurance auprès de Mr Whitefield, toutes mes questions resteraient sans réponse. Vous avez au moins autant d’intérêt que moi à retrouver Mr Le Mond. Je ne suis pas idiot, si je vous ai mise au courant pour la police d’assurance c’est aussi pour que vous compreniez que j’ai tout intérêt à le retrouver. Ce Whitefield me parait au moins aussi louche qu’à vous. Vous pourriez peut être m’aider, me lancer sur une piste que vous auriez ? Je ne demande qu’à faire mon travail vous savez.
Je suis déjà allé voir la police en me faisant passer pour un ami de la famille mais ils ne m’ont rien appris de bien consistant.


Il fit un sourire, se pencha vers Iris et la regarda d’un air complice. Elle pouvait voir les poils de sa barbe et ses grands yeux bruns en détail.

Je crois qu’ils ne sont pas très doués pour ces enquêtes de disparitions. Ah ça pour trouver la trace d’un dépôt d’alcool clandestin il y a du monde !

Il se redressa soudain, comme s’il avait un éclair de génie.

Pourquoi ne pas associer nos efforts ? Je vous propose mon aide en retour des informations que vous pourriez me fournir et que je n’aurais pas encore. Qu’en dites-vous ?

A ces mots il lui glissa dans la main une carte de visite à son nom qui donnait également un numéro de téléphone et une adresse à New York, quelque part dans le quartier d’affaires.
Revenir en haut Aller en bas
https://je-suis-d-ailleurs.1fr1.net
Iris Zilberstein
Investigateur
Iris Zilberstein


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 26/09/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeVen 26 Oct 2007 - 19:39

Iris regarda attentivement la carte de visite... elle réfléchit un instant. Après tout, ce John Dervin pourrait être un atout qu'il fallait se garder dans la poche. Tant pis pour la prudence. Toujours en regardant la carte, elle lui dit, d'un air grave contrastant avec la légèreté des propos précédents:

Whitefield a des dettes... de fortes dettes. Et son explication à la police est suspicieuse... Paul serait en maison de repos... ridicule, non?

Elle regarda alors John Dervin dans les yeux.

Si d'un côté il y a déclarattion d'une maison de repos à la police afin que l'enquête soit enterrée mais en même temps la déclaration de disparition pour toucher l'assurance vie, ça sent l'arnaque, non?

Son regard se fit alors plus perçant. Son ton presque impérieux.

Trouvez moi cette maison de repos, monsieur Dervin, et nous y trouverons alors chacun notre compte. Qu'en pensez vous? fit-elle en rangeant la carte de visite dans son sac à main, l'air volontairement provocateur... donnant-donnant?

Il faudra que je profite d'être au New York Post pour demander si cette adresse est réelle ou non, et si cette compagnie d'assurance est une réalité ou non, pensa t'elle...
Revenir en haut Aller en bas
Olafgroetz
Gardien des arcanes
Olafgroetz


Nombre de messages : 369
Age : 43
Date d'inscription : 18/08/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeSam 27 Oct 2007 - 19:48

John Derwin réfléchit quelques instants.

Mais Mademoiselle, j'ai déjà fait le tour des maisons de repos de l'Etat, aucune trace de Mr Le Mond. Vous pensez bien que si je l'avais trouvé mon enquête serait terminée ! C'est ca qui me semble le plus suspect dans la déclaration de Mr Whitefield.

Il devint plus insistant.

Vous n'avez vraiment pas une piste qui me permettrait d'avancer l'enquête ? Je suis sûr qu'il le cache quelque part et je dois absolument le trouver. De grosses sommes sont en jeu !

Alors qu'il semblait de plus en plus agité, Iris remarqua quelque chose d'étrange. Tout près de l'oreille droite de son interlocuteur, les poils de sa barbe avaient quelque chose de bizarre. Elle tenta de regarder d'un peu plus près tout en écoutant attentivement John. En fait, les poils se décollaient. La barbe de l'enquêteur était fausse ! A y réfléchir, le teint plutôt basané de l'homme ne collait pas du tout avec ses cheveux blonds. Il semblait d'ailleurs que certaines mèches étaient mal décolorées. Dans quel but cet homme se déguisait-il ?
Revenir en haut Aller en bas
https://je-suis-d-ailleurs.1fr1.net
Iris Zilberstein
Investigateur
Iris Zilberstein


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 26/09/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeDim 28 Oct 2007 - 1:36

Iris hésita un instant... elle regarda alors d'un air suspicieux autour d'elle, puis appela d'un geste "John Dervin" à venir plus prêt afin qu'elle lui glisse un mot à l'oreille...

Puis, lorsque celui-ci s'est suffisamment approché, elle lui glisse dans l'oreille:

Comment pourrais-je aider quelqu'un qui ne joue pas franc jeu?

Et elle lui arracha sa barbe pastiche d'un geste sec, tout en se reculant afin de se mettre hors de portée... sait-on jamais. Alors toute son attention se focalise sur l'origine de cet homme... d'où diable peut-il provenir? Aucun accent n'avait été détecté, mais maintenant que son physique est plus "naturel", qu'en est-il?

Iris, c'est maintenant qu'il faut montrer que ton diplôme d'anthropologiste n'est pas du bidon! pensa t'elle...
Revenir en haut Aller en bas
Olafgroetz
Gardien des arcanes
Olafgroetz


Nombre de messages : 369
Age : 43
Date d'inscription : 18/08/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeDim 28 Oct 2007 - 16:32

Pris de stupeur, l'homme resta tétanisé un instant puis se retourna et s'enfuit en courant. Iris remarqua sur son visage et dans son accent quelque chose qui lui inspirait vaguement des origines d'Afrique du Nord, peut être l'Egypte mais elle n'aurait su en être certaine. Elle se ressaisit et commença à suivre l'homme dans la foule.

Il était assez grand et cela facilitait la tâche, mais il se retournait sans cesse, ce qui obligeait Iris à se cacher parmi les badauds. Malheureusement, il l'aperçut alors qu'elle se rapprochait et il tourna à un angle de rue et disparut. Iris eu beau rechercher du regard une trace de cheveux blonds, elle l'avait perdu. Elle s'en voulait d'avoir échoué dans sa filature. Elle venait de laisser filer un indice précieux. Tout ce qui lui restait de l'homme était cette fausse barbe et une carte de visite certainement fausse elle aussi.

Mmmm le bon pognon ! Beard10


Elle tourna alors les talons et se dirigea vers son rendez-vous au New York Post. Il était un peu plus de 18h, elle pourrait peut être faire encore quelques recherches aux archives du journal. Elle remonta le col de sa veste et marcha d'un pas décidé.
Revenir en haut Aller en bas
https://je-suis-d-ailleurs.1fr1.net
Iris Zilberstein
Investigateur
Iris Zilberstein


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 26/09/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeMar 20 Nov 2007 - 23:33

---------------------------- RETOUR A L'HOTEL - 21H00 ----------------------------



Iris parcourut tant bien que mal la distance qui séparait l'appartement de Velma de son piteux hôtel... elle était d'ailleurs bien contente que ses accolytes n'aient pas insisté plus que cela pour l'accompagner en voiture... la nette différence de train de vie entre elle et eux la mettait mal à l'aise, et même si ses vêtements étaient insuffisants à empêcher la morsure du froid, cela valait mieux qu'un sourire gêné au pied de l'hôtel miteux qu'elle a sélectionné en fonction de ses moyens.

Sur le trajet, une cabine téléphonique... machinalement, elle fouilla dans sa poche. Ses doigts engourdis (les mitaines ne couvrant pas le bout des doigts, malheureusement), elle put tout de même trouver quelques pièces...

Elle entra dans la cabine, appréciant ce bref répit dans son combat contre les éléments pour rejoindre sa petite chambre. Ici, au moins, il ne neigeait pas. Elle inséra les pièces et composa le numéro soigneusement consigné sur son carnet de notes...

7-7-6-8-8-3-6-7-1-0 énonça t'elle en numérotant... puis elle colla l'écouteur à son oreille...

tut tut... tut tut... tut tut... criccck
Le Mond, j'écoute?


Bonsoir, madame Le Mond... Iris Zilberstein à l'appareil. Je suis désolée de vous déranger à une heure si tardive, mais je voulais vous appeler avant d'aller prendre ma chambre à l'hôtel pour vous donner des nouvelles sur l'avancement de notre enquête. J'ai eu l'occasion de rencontrer Pete O'Driscoll et Gene Tierney... une amie de la famille, si j'ai bien compris... et nous revenons à peine de l'appartement de Velma, la petite amie de votre fils... enfin son EX petite amie, pour être plus exacte.

La voix se fit hésitante...

Je vous écoute, jeune fille...

Iris reprit alors, rassurée.

Je vous ferai grâce des piètres résultats de l'enquête officielle de la police... un certain inspecteur Harold Johnson en est responsable. Ils n'ont rien de bien probant et ne cherchent pas vraiment non plus. L'inspecteur semblait plus tabler sur un coup de publicité ou une énième extrentricité d'un artiste. Par contre, j'ai des informations intéressantes. Par exemple, son impressario, herbert Whitefield, semble en difficulté financière. Même si le bonhomme est louche, il ne semble pas directement responsable de la disparition de Paul. Complice, tout au plus. Car j'ai acquis la certitude que Paul a bel et bien fugué.

Elle attendit un instant, puis reprit.

Tout l'indique en fait. Tout le monde le recherche et sa disparition ne semble profiter à personne. Ni à Herbert, ni à Velma... il semblait surtout en trouble avec lui-même, cherchant ces lieux étranges qui semblaient l'habiter. Ces constructions cyclopéennes, ces champs de fougères... ces monstres gigantesques.

Vous savez de quoi je veux parler.

Cependant j'ai fait une rencontre encore plus intéressante: un homme de type sémite grimmé avec une fausse barbe et se faisant passer pour un courtier d'une compagnie d'assurance vie, la Klein Mutual Life Insurance Co... un certain John Dervin. Nom d'emprunt sans nul doute.

Il cherchait manifestement Paul également et essayait d'obtenir un tuyau de ma part. Probablement qu'il le connaissait.


Elle posa alors directement la question à Irène, peu soucieuse des conséquences:

Que pouvez vous me dire sur cet homme, ce soit-disant John Dervin? Sur le ou les derniers voyages de Paul, avant qu'il n'ait ses visions? D'où revenait-il? Qui a t'il rencontré là bas? Si vous pouviez m'aider la dessus... cela ferait avancer grandement l'enquête. Car j'ai le sentiment que Paul est parti à la recherche de quelque chose et qu'il ne désire pas être retrouvé...
Revenir en haut Aller en bas
Olafgroetz
Gardien des arcanes
Olafgroetz


Nombre de messages : 369
Age : 43
Date d'inscription : 18/08/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeVen 23 Nov 2007 - 15:52

Irène prit le temps de la réflexion. Elle remit en ordre toutes les informations qu’Iris lui avait données. Elle était contente que quelqu’un lui donne des nouvelles de cette enquête parallèle. Cette Iris avait l’air vraiment motivée.

Pour ce qui est de la police, j’ai effectivement eu l’impression qu’elle ne faisait pas grand-chose. Pour eux, la disparition de mon fils apparaît nettement comme une fugue d’un personnage extralucide et donc extravagant. Ils ont mieux à faire.

Ce que vous me dites sur Herbert est assez intéressant. Je ne le savais pas si endetté que ça. Je sais bien sûr qu’une grosse partie de ses revenus provient des cachets de mon fils mais je ne me doutais pas qu’il puisse dilapider ainsi tant d’argent. Si on suit votre logique, effectivement il n’aurait rien à gagner à la disparition de Paul, peut-être même le contraire. Cependant, j’ai comme l’impression qu’il cache quelque chose. Pourquoi ne sait il pas ou est Paul ? Je ne sais pas ce qu’il vous a dit, mais il continue d’affirmer que Paul est en maison de repos sans vouloir me donner son adresse...

Je suis fort intéressée par votre théorie de la fugue. En effet, comme vous l’avez surement appris auprès des autres enquêteurs, Paul a disparu de la circulation il y a une dizaine d’années pour une période de huit ans. Durant ces années, il a semble-t-il beaucoup voyagé. A son retour, il a été victime de crises d’amnésie et de cauchemars. Le Dr Anâtman le traitait pour ses maux à l’époque. Peut être pourriez vous en discuter avec lui. Pour ce qui est des destinations de ses voyages, mon fils n’a jamais rien évoqué. Comme je vous l’ai dit, il a souffert de crises d’amnésie. Il semblerait que lui-même ne sache plus très bien où il est allé. Peut être ses cauchemars sont ils liés à ces voyages ? La seule personne qu’il fréquentait à l’époque était un homme qu’il avait rencontré à la clinique de Buffalo, un certain Clarence Rodgers je crois. Il souffrait des mêmes symptômes que Paul et je crois qu’ils sont partis de la clinique en même temps.

C’est tout ce que je puisse faire pour l’instant…
Revenir en haut Aller en bas
https://je-suis-d-ailleurs.1fr1.net
Iris Zilberstein
Investigateur
Iris Zilberstein


Nombre de messages : 380
Date d'inscription : 26/09/2007

Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitimeVen 23 Nov 2007 - 19:49

Hummmm... pour ce qui est d'Herbert Whitefield, il n'y a que deux solutions. Il prétend que Paul est en maison de repos? Et bien soit il essaie de cacher à ses créanciers la disparition de sa principale source de profit, soit il est complice de cette fugue et il le couvre... enfin c'est ainsi que je le vois.

Je vous remercie pour le tuyau concernant Clarence Rodgers... je suis sûre que cela nous sera des plus utile!

Je vous souhaite une bonne nuit, madame, et vous assure que nous vous tiendrons au courant des avancées de l'enquête en temps voulu...


Arrivée frigorifiée à son hôtel, Iris goûta un peu de repos... elle n'avait pas vraiment faim et tout son être semblait résonner. Une excitation identique à celle vécue lors de son séjour chez les Fouyoughés de Papouasie. Même si l'affaire semblait bien moins facile à résoudre qu'elle ne l'avait initialement estimé, Iris gardait confiance en sa capacité à faire la différence entre des vessies et des lanternes.

Les pieds sur terre, c'est bien souvent utile.

Elle reconsidéra les deux partenaires que son Gene et Pete. Sympathiques bien qu'assez guindés. Provenant d'un autre monde, celui d'une classe plus aisée. Surtout Gene. KLeurs préoccupations sont à mille lieues des siennes. Ils ne sont pas là pour l'argent, mais bel et bien par engagement personnel ou le recherche du scopp qui pourrait rendre célèbre, et son ainsi permettre l'accès à cette classe de la société.

Rien que d'y penser, Iris eut une moue de dégoût. Ce n'est vraiment pas l'avenir qu'elle désire, loin de là. Trop plein de convenances et d'hypocrisie. Rien à voir avec la vie prêt de ses chers Fouyoughés.

Restent le psy de Paul qu'il lui fallait absolument rencontrer et l'autre dont elle ne se rappelait plus ni le nom ni le rôle. Iris souhaita qu'ils aient réussi là où elle a lamentablement échoué... sûr qu'Herb a des choses à dire, tellement le bonhomme pue l'embrouille.

Au mieux, il est complice de la fugue, et ainsi saurait donner une piste à suivre pour retrouver Paul...

Enfin, si les deux zigotos sont arrivés à quelque chose!

Quel était le nom du psy déjà?... Anatman! C'est ça! Un nom plutôt indien, ça... je crois qu'il y avait un Anatman l'année dernière à l'Université... je pourrais placer les quelques mots que j'ai appris alors de lui en Hindi. Ca permettra une bonne entrée en matière
, pensa t'elle...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Mmmm le bon pognon ! Empty
MessageSujet: Re: Mmmm le bon pognon !   Mmmm le bon pognon ! Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Mmmm le bon pognon !
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Campagne :: Acte 1 : Le rêveur :: Introduction-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser